Abel Ferrara
Retour à "Réalisateurs"Nationalité | Américain |
Naissance | Le 19 juillet 1951 à Bronx, New York (USA) |
Age | 73 ans |
Participation | Réalisateur de 2 épisodes |
Abel Ferrara nait le 19 juillet 1951 dans le Bronx à New York (Etats-Unis). Scénariste, réalisateur et producteur américain, il mène depuis une quarantaine d'années une carrière de cinéaste indépendant. Il est surtout connu pour des films chocs tels que King of New York (1990) ou Bad Lieutnant (1992). Au début des années 80, Michael Mann lui confiera la réalisation de deux épisodes de la série Miami Vice.
D'origine Italo-Irlandaise, et d'une famille de catholiques pratiquants, Abel Ferrara déménage pour Peekskill (Westchester, New York) à l'âge de 15 ans. Il y rencontre Nicholas St. John (son scénariste attitré), sur les bancs du lycée. C'est au conservatoire de cinéma SUNY Purchase qu'il apprendra le métier de cinéaste. Il y réalisera de nombreux films, disponibles aujourd'hui dans la collection The Short Films of Abel Ferrara. Le monde étant ce qu'il est, Abel Ferrara se retrouvera rapidement sans emploi. Il se verra alors contraint de réaliser un film porno, 9 Lives of a Wet Pussy (1976), dans lequel il dirigera sa future petite-amie. Il dira en 2010 à propos de ce film : "C'est déjà dur de payer un mec 200$ pour niquer ta copine, alors le diriger ensuite...". Cela ne l'empêchera pas de connaître un premier beau succès d'estime en 1979 avec The Driller Killer, un slasher urbain dans la veine de Taxi Driver.
Suivront ensuite Ms. 45, puis Fear City dans lequel il dirigera Tom Berenger, Melanie Griffith, et Billy Dee Willams. En perte de vitesse, Ferrara commence à sombrer. C'est alors que Michael Mann décide de lui remettre le pied à l'étrier en lui proposant de réaliser deux épisodes de Miami Vice. Ferrara débarque donc sur les plateaux de tournage de l'épisode de la saison 1, Il faut une fin à tout (The Home Invaders). L'expérience se réitère au tout début de la saison 2, avec l'épisode La Combine (The Dutch Oven) En 2012, au cours d'une interview pour Tracks, il avouera ne même pas se souvenir de ce qu'il a tourné : "On a bossé 8 jours, on s'en est mis plein la tronche, la meilleure cocaïne, je ne me souviens même plus de ce qu'on a tourné !". Chacun choisira d'interprêter ces confessions comme il lui plait. Apparemment son travail sur ces deux épisodes auront convaincu Michael Mann, qui lui confiera les manettes du pilote de sa toute nouvelle série : Crime Story (1986). De son côté, Ferrara ne sera pas du tout emballé par sa collaboration avec les grands studio. Il qualifiera même cette collaboration de pathétique. Ceci explique pourquoi dès 1987 il repart sur un projet indépendant : The Gladiator avec Nancy Allen. Suit en 1989, Cat Chaser avec Peter Weller. La décennie 80 se termine comme elle a commencé : en demie-teinte, certe, mais d'une façon de faire du cinéma qui convient mieux au cinéaste.
C'est une fois n'est pas coutume, à une histoire de gangster qu'il devra son salut artistique. 1990, il réalise King of New York, avec Christopher Walken, Laurence Fishburne, Wesley Snipes et David Caruso. Le choc du public est total, et lui ouvre la voie pour son film suivant : Bad Lieutnant. Encore plus que sur son précédent film, Ferrara se complait à mettre en image des histoires dérangeantes. La performance de ses acteurs tient également un grand rôle dans le succès de ses films. Dans Bad Lieutnant, Harvey Keitel est tout bonnement monstrueux. Ferrara et Keitel seront nommé pour les Spirit Awards, et Martin Scorsese lui-même avouera que ce film fait partie de son top 10 des années 90. Fort de ces succès, Ferrara enchaine les tournages et continue d'attirer les collaborateurs prestigieux : Harvey Keitel (de nouveau), Madonna, Isabella Rossellini, Benicio del Toro, et même Mylène Farmer pour la réalisation de son clip California.
Cette collaboration avec une ressortissante française ne sera pas la seule. Dès 1997, dans The Blackout, il dirige Béatrice Dalle. En 2005, il réalise Mary dans lequel jouent Marion Cotillard et Juliette Binoche.
Le tournant des années 2000 passé, il se lance dans une expérience nouvelle : la comédie. Avec Go Go Tales, dans lequel il croise Matthew Modine pour la 3e fois en 10 ans, il touche à un style qui lui était encore inconnu. A l'occasion, il dirige Willem Dafoe, avec qui il travaillera de nouveau en 2011 pour 4h44 Dernier jour sur terre. Fort de sa trentaine de réalisation, Ferrara a également choisi de toucher au style du documentaire, dont le dernier en 2010, se penchait sur la rue qui l'a vu naître professionnellement : Mulbery Street. Une rue bien connu des amateurs de cinéma, pour avoir été le décor de plusieurs scènes du Parrain.
Loin de laisser le cinéma de côté, le projet suivant du cinéaste, Welcome to New York met en image une version romancée des mésaventures New-Yorkaises de Dominique Strauss-Kahn. Une adaptation dans laquelle Gérard Depardieu endosse le "costume" de l'ex-directeur du FMI, et qui n'a pas bénéficié d'un très bon accueil, ni du public, ni de la presse...
Dans la série des "Bonnes lectures", voici un article paru en juillet 2016, sur le site Screen Rant, et que nous vous proposons en version française. Au programme, de petits secrets de production sympa à connaître pour briller en société ! ;-)
Lire la suiteArte, via son émission Tracks, le magazine des musiques et des cultures qui ne tiennent pas en place, consacrera, le 12 mai prochain, un sujet à Abel Ferrara, le réalisateur culte de Bad Lieutenant (1992) avec Harvey Keitel. Pour mémoire, le bel Abel avait, au cours des années 80, posé ses caméras dans les rues de Miami pour deux épisodes : "Il faut une fin à tout" (saison 1), puis "La combine" (saison 2). A l'heure actuelle, nous sommes en mesure de vous annoncer que ce reportage devrait comporter quelques extraits des épisodes qu'il a réalisé, sans plus d'informations. Rendez-vous donc devant Arte le 12 mai prochain, aux environs de 23H30...
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