Iggy Pop
Retour à "Les guests"Date de naissance | 21 avril 1947 |
Participation | 4 titres de la bande-son |
James Newel Österberg Jr., dit Iggy Pop, naît le 21 avril 1947 à Muskegon, dans le Michigan (États-Unis). Chanteur, compositeur et acteur américain, il fut membre fondateur des Stooges (1967-1974, puis 2003 à nos jours), un des groupes précurseurs du mouvement punk. Au cours des années 80, quatre de ses titres mirent en musique les épisodes de Miami Vice : Real Wild Child dans l’épisode Coup au but, Winners And Losers dans l'épisode Des roses et des larmes, Power And Freedom et Cold Metal dans l'épisode Les Vacances.
Iggy Pop commence sa carrière de musicien en tant que batteur dans divers groupes de lycéen à Ann Arbor (Michigan). Avant de devenir le leader et le chanteur de son propre groupe, The Stooges, Iggy Pop sera batteur de 1963 à 1965 pour The Iguanas (où il héritera de son surnom d'Iguane, rapidement raccourci en Iggy), puis pour le groupe de blues The Prime Movers. C’est en 1967 qu’il s’associe aux frères Asheton, Ron et Scott, pour former The Psychedelic Stooges. Le groupe se produit dans de petites salles et commence déjà à faire parler de lui, en raison du choc que provoque sa musique et sa mise en scène. En 1968, lorsque le groupe signe chez Elektra, il s’appelle désormais The Stooges. C’est à cette époque que James Österberg prend définitivement le nom de Iggy Pop. Le groupe enregistre son premier album The Stooges, en 1969. L’année suivante, ils sortent un deuxième album, Fun House, mais les tensions internes au groupe, amplifiées par les problèmes de drogue des uns et des autres provoque une première séparation.
En 1972, David Bowie relance le groupe. Si Iggy Pop refuse que Bowie produise l’album, ce dernier mixera tout de même les bandes de Raw Power (1973). L’accueil des fans est partagé. Certains considèrent cet album comme le meilleur du groupe, d’autre ressentent trop l’influence de Bowie dans le mixage. James Williamson rejoint le groupe, à la guitare, tandis que Ron Asheton passe à la basse. Mais cet album, Raw Power a réveillé les vieilles tensions. Iggy Pop qui a tendance à tirer la couverture à lui, a en effet renommé le groupe, en Iggy And The Stooges, et apparaît seul sur la pochette. Le groupe finit par se séparer de nouveau, avant même la fin de l’enregistrement de leur 4e album, qui sortira plus tard sous le titre Open Up and Bleed.
Iggy Pop engage donc une carrière solo. Celle-ci est tout d'abord marquée par les gros problèmes de drogue du chanteur. Suite à de nombreux évènements assez peu glorieux, il touche le fond lorsqu'un de ses albums, Kill City est tout bonnement refusé par toutes les maisons de disques. C'est alors qu'Iggy Pop suit un programme de désintoxication, puis se fait interner un an dans un hôpital psychiatrique. Au terme de cette année d'isolement forcé, David Bowie l'invite à le suivre à Berlin, pour la tournée Station to Station. Durant cette tournée, Bowie et Iggy Pop composeront deux albums, The Idiot et Lust for Life, qui sortiront en 1977. Avec Kill City quelques temps plus tôt et ces deux nouveaux albums, Iggy Pop connaît enfin le succès. Ses 3 albums suivants, New Values (1979), Soldier (1980) et Party (1981), ne connaîtront pas le même sort. Iggy Pop paie ainsi un changement de cap lié à l'éloignement de Bowie de ses nouveaux projets (lui-même occupé sur ses propres projets). L'album suivant Zombie Birdhouse (1982) s'il est artistiquement abouti ne trouvera pas son public non plus.
Ce n'est qu'en 1986 que David Bowie participera de nouveau à la conception d'un album d'Iggy Pop. L'album Blah Blah Blah marque la carrière d'Iggy Pop, notamment grâce au titre Real Wil Child qui devient le premier tube du chanteur. Son album suivant, Instinct en 1989, qui lorgne vers le hard rock ne dément pas le succès que connaît Iggy en cette fin des années 80. Le début des années 90, le consacre même comme icône de la nouvelle génération. Sonic Youth et Nirvana se réclament clairement de l'héritage d'Iggy. Cette notoriété auprès des jeunes pousses du rock, permet au chanteur de constituer autour de lui, un groupe de jeunes musiciens, The Trolls, auquel il restera fidèle jusqu'en 2003 (et la reformation de The Stooges). Durant les années 90, Iggy Pop sortira 4 albums : Brick by Brick (1990), American Caesar (1993), Naughty Little Doogie (1995) puis Avenue B. (1999).
Le début des années 2000 marque le retour d'Iggy and The Stooges. A l'occasion de concerts et d'enregistrements qu'Iggy faisait avec The Trolls, il renoue avec les frères Asheton. En 2005, Telluric Chaos symbolise dans les bacs la reformation du groupe qui tourne déjà depuis 2 ans. Ce live enregistré à Tokyo, est suivi de l'album A Million In Prizes, double best of d'Iggy en solo, et avec les Stooges. En mars 2007, Iggy and The Stooges sortent The Weirdness, leur premier album studio depuis plus de 30 ans. 2 ans plus tard, Ron Asheton est retrouvé mort à son domicile de Ann Arbor. Pour beaucoup, le groupe ne pourra pas continuer sans lui, mais Iggy Pop clame pourtant que The Stooges continuent d'exister. James Williamson remplace Asheton, et le groupe continue de tourner. Parallèlement à son travail avec The Stooges, Iggy Pop enchaîne les collaborations (Teddybears en 2005, Slash en 2010). Il sort également des albums solos : Préliminaires en 2009, et Après en 2012 (dans lequel on compte 5 titres en français).
Si Iggy Pop est une icône du mouvement rock depuis les années 70, il aura également, au cours de sa carrière, participé à la composition de plusieurs bande-son de film ou de série : Arizona Dream, The Brave, Les Zinzins de l'espace ou encore M.A.R.K 13. On le retrouvera également devant la caméra dans divers films et séries : Dead Man en 1995, The Crow : City of Angels en 1996, Star Trek : Deep Space Nine… Bref, il prouve malgré ses frasques qu'il est un vrai artiste !
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